° All Music °
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
° All Music °

Rap & Hip-Hop / Rock & Indy / Punk & Ska & Emo
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

 

 The beatles

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
belcoup
Modérateur
Modérateur
belcoup


Messages : 16
Date d'inscription : 18/08/2007

The beatles Empty
MessageSujet: The beatles   The beatles EmptyMer 22 Aoû - 20:01

The Beatles

[size=12]Les Beatles (The Beatles), composé de John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr, fut un groupe de rock et pop anglais, qui demeure, en dépit de la séparation de ses membres en 1970, l'un des groupes de rock les plus populaires au monde. En douze ans d'existence et seulement sept ans de carrière discographique, les Beatles firent paraître 12 albums et composèrent plus de 200 chansons[1], de 1963 à 1970.

Les chansons des Beatles ont marqué les années 1960 et les générations suivantes et leurs mélodies ont été adaptées à de nombreux styles musicaux, notamment le jazz ou le classique (symphonique). Aujourd’hui, le groupe jouit toujours d’une grande popularité, leurs chansons sont jouées et reprises dans le monde entier. Les auteurs-compositeurs John Lennon et Paul McCartney (connus en duo sous le nom de Lennon-McCartney) restent célèbres comme créateurs de standards qui ont fait l’objet de quelques milliers d’adaptations dans les décennies qui suivirent.

Les Beatles demeurent les artistes ayant vendu le plus grand nombre de disques au monde. Le dernier chiffre publié (dans les années 1980) dénombrait plus de 1 milliard de disques et de vinyles vendus à travers la planète. Un biographe de Paul McCartney a calculé par ailleurs dans les années 1970 qu’à tout moment, l’une des 1 200 interprétations de la chanson Yesterday était jouée par une radio quelque part dans le monde.


Membres du groupe
John Lennon (né John Winston Lennon, et devenu John Ono Lennon, de son mariage avec Yoko Ono) (Liverpool, 9 octobre 1940 - New York, 8 décembre 1980) : auteur-compositeur, chant, piano, harmonica et guitare rythmique, fondateur du groupe, membre de 1957 à 1970;
Paul McCartney (né James Paul McCartney) (Liverpool, 18 juin 1942 - ) : auteur-compositeur, chant, piano, guitare et guitare basse, membre de 1957 à 1970;
George Harrison (Liverpool, 25 février 1943 - Los Angeles, 29 novembre 2001) : auteur-compositeur, guitare solo, sitar, clavier et chant, membre de 1958 à 1970;
Ringo Starr (né Richard Starkey) (Liverpool, 7 juillet 1940 - ) : batterie, chant, auteur compositeur (à quelques occasions), membre de 1962 à 1970.
John Lennon a résumé les débuts du groupe ainsi : "Il était une fois trois petits garçons nommés John, George et Paul, de leur nom de baptême. Ils décidèrent de se mettre ensemble parce qu’ils étaient du genre à se mettre ensemble. Quand ils furent ensemble, ils se demandèrent pour quoi faire, après tout. Alors il leur poussa tout à coup des guitares et ils formèrent du bruit. Au début, cela n’intéressait personne"

Le cinquième "Beatle"
Un titre de cinquième Beatle fut attribué à un moment ou à un autre à :

Stuart Sutcliffe pour son rôle aux débuts du groupe, notamment à Hambourg.
Brian Epstein, découvreur, puis manager des Beatles.
George Martin, premier responsable d'une maison de disques (Parlophone, division de EMI) à croire en eux, il produisit la quasi-totalité de leurs albums et écrivit la plupart des arrangements et des instrumentations avec les Beatles[4], jouant (des claviers) à l'occasion. Il continua par la suite à travailler avec Paul à partir de 1981.
Neil Aspinall, road manager des Beatles jusqu'en 1963, puis leur assistant personnel, il a été à la tête de la compagnie Apple Corps durant près de 40 ans avant de prendre sa retraite en février 2007.
Billy Preston, organiste, qui participa à l'enregistrement de l'album Let it Be en janvier 1969.
Jimmy Nicol, batteur, qui remplaça Ringo Starr, malade, pour une dizaine de concerts (tournée australienne) en juin 1964.
L'artiste Klaus Voormann (dessinateur de la pochette "Revolver" et du coffret "Anthology").
Pour sa contribution extrêmement active à la musique des Beatles, dont il fut le producteur du début à la fin de leur carrière discographique (sauf pour l'album "Let it Be"), c'est sans doute George Martin qui mérite le plus ce titre symbolique...

1957 - 1962 : Les débuts
"Rien ne m'a vraiment touché jusqu'au jour où j'ai entendu Elvis. S'il n'y avait pas eu un Elvis, il n'y aurait pas eu les Beatles". John Lennon est un adolescent de Liverpool élevé par sa tante "Mimi". Son père, Alfred "Freddie" Lennon, marin, a rapidement délaissé sa mère, Julia Stanley, et son enfant qu'elle n'avait pas les moyens de garder seule auprès d'elle. Dès qu'il découvre Presley et le Rock'n'roll, John veut devenir musicien et ne tarde pas à monter son premier groupe. The Quarrymen.

Le 6 juillet 1957[5], à Woolton, dans la banlieue de Liverpool John Lennon, 16 ans, et son groupe de skiffle donnent un concert pour la fête paroissiale de l'église St Peter. À la fin du concert, Ivan Vaughan, un ami commun, présente Paul McCartney à John Lennon. Paul prend alors une guitare et joue "Twenty Flight Rock" d’Eddie Cochran devant un John un peu éméché mais néanmoins très impressionné. Quelques jours plus tard, Pete Shotton, autre membre des Quarrymen propose à Paul de se joindre au groupe. Paul, qui n'a que 15 ans, accepte.


En février 1958[5], sur l'insistance de Paul, et malgré les réticences de John qui le trouve vraiment trop jeune, George Harrison, intègre le groupe comme guitariste solo. À trois, au sein d'une formation à géométrie variable (qui s'appelera à un moment donné Johnny and the Moondogs), avec ou sans batteur, ils jouent dans les clubs de Liverpool, comme le Jaracanda, coffee-shop dirigé par leur manager Alan Williams ou la Casbah, dirigée par Mona Best, la mère de Pete Best. D'autres portes s'ouvrent ensuite, dont le Cavern Jazz Club, alors que le Rock'n'Roll et le Mersey Beat, style des groupes de Liverpool devient populaire dans cette ville.

Autodidactes, influencés par le rock'n'roll, (Chuck Berry, Buddy Holly, Elvis Presley bien sûr, Little Richard, Gene Vincent...) et le blues noir américain, ils jouent les morceaux de rock du moment à l’oreille, sans partitions. Mais dès le départ aussi, John Lennon et Paul McCartney s'associent et s'entendent pour écrire ensemble des chansons, par dizaines, affinant leur technique au fur et à mesure. Quelques-unes d'entre elles ressortiront sur les albums des Beatles bien des années plus tard [6]. Il partagent également un drame qui les rapproche : Paul McCartney a perdu sa mère, terrassée par un cancer en 1956. Julia Stanley meurt écrasée par une voiture en 1958.

Les futurs Fab Four utilisent d'abord différentes variantes de leur nom (Beetles, Silver Beetles, Silver Beats) avant de se fixer sur le mot-valise Beatles. [7] courant 1960. Il s'agit en fait de références au groupe accompagnant Buddy Holly (The Crickets) et au film L'Équipée sauvage avec Marlon Brando, où il est question d'un gang du nom de "Beetles" (scarabées), d'une part, et au rythme (beat) du rock'n'roll (appelé beat music), d'autre part. Les quatre adoptent définitivement cette appellation (attribuée à John Lennon et Stuart Sutcliffe) en août 1960, lorsque débute leur premier engagement sérieux, à Hambourg où ils rencontreront Klaus Voormann et Astrid Kirchherr.

Cinq jours avant de partir pour l'Allemagne, le 17 août 1960[5], ils ont auditionné et engagé Pete Best comme batteur, alors que Stuart Sutcliffe est leur bassiste depuis le début de l'année. Mais ce dernier, copain de John Lennon, qui a pu rejoindre le groupe tout simplement parce qu'il avait assez d'argent (artiste-peintre en devenir, il a vendu une de ses toiles) pour s'acheter un instrument, ne sait pas en jouer. Il se produit dos au public afin que cela ne se voie pas. Sutcliffe tombe amoureux d'Astrid Kirchherr (qui prendra les premières photos du groupe, des clichés restés célèbres) et décide de rester à Hambourg en 1961 lorsque ses camarades regagnent l'Angleterre. Paul McCartney, jusque-là guitariste au même titre que John Lennon et George Harrison, devient à ce moment-là le bassiste du groupe. Sutcliffe décède le 10 avril 1962[5] d'une congestion cérébrale, 3 jours avant que les Beatles ne reposent le pied sur le sol allemand pour un nouvel engagement de sept semaines au Star Club.

Les Beatles font en tout cinq séjours à Hambourg (août à novembre 1960, mars à juillet 1961, avril à mai 1962 puis novembre et pour finir décembre 1962[5]), le premier d'entre eux étant interrompu par le renvoi dans son pays de George Harrison car... il est encore mineur! Pour satisfaire le public des clubs de la cité hanséatique, les Beatles élargissent leur répertoire, donnent des concerts physiquement éprouvants, et recourent aux amphétamines. D'autres groupes liverpuldiens se produisent à Hambourg, comme «Rory Storm and the Hurricanes», dont le batteur se nomme Ringo Starr. Les Beatles envient sa notoriété et apprécient sa compagnie. Les deux groupes ont partagé l'affiche au Kaiserkeller pendant plus d'un mois en octobre-novembre 1960, et Ringo a déjà occasionnellement joué avec eux.

C'est aussi à Hambourg qu'ils décrochent leur premier contrat d'enregistrement, chez Polydor et en tant qu'accompagnateurs du chanteur et guitariste Tony Sheridan. Le 45 tours "My Bonnie" par "Tony Sheridan and the beat brothers" est publié en octobre 1961.

"J'ai grandi à Hambourg, pas à Liverpool" dira John Lennon[8].

À leur retour d’Allemagne, les Beatles ont acquis la maturité qui leur manquait, techniquement d'abord, sur scène ensuite. Après leurs deux premiers voyages formateurs à Hambourg, le 9 novembre 1961, Brian Epstein vient voir les Beatles au Cavern Club de Liverpool, le café souterrain où ils se produiront près de 300 fois jusqu'au 3 août 1963[5]. Disquaire à l'origine, Epstein n’a jamais dirigé de formation musicale auparavant mais connaît quelques-uns des à-côtés qui mènent à la popularité d'un artiste. Il va devenir leur mentor et les propulser au rang de musiciens professionnels. Il va leur faire adopter une nouvelle tenue vestimentaire et abandonner les vêtements en cuir. Les Beatles devront maintenant jouer en complet veston, comme les professionnels, avec leur coupe de cheveux caractéristique. Initiée par Astrid Kirchherr (compagne de Sutcliffe) pour certains, par John Lennon et Paul McCartney à l'issue d'un court séjour à Paris en septembre 1961, pour d'autres, la coupe Beatles était déjà celle du personnage Moe dans les Trois Stooges[9]. Brian Epstein fait aussi le tour des maisons de disques afin de leur faire signer un contrat d’enregistrement.

Epstein multiplie les tentatives auprès des grandes compagnies discographiques. Un échec restera célèbre chez Decca, où les Beatles seront auditionnés le 1er janvier 1962[5] en enregistrant 15 titres en une heure : Dick Rowe, le directeur artistique (A&R) de Decca sera surnommé dans le milieu "The man who turned down the Beatles" pour avoir dit au jeune manager "Rentrez chez vous à Liverpool, M.Epstein, les groupes à guitares n'intéressent plus personne"[10].

Finalement, seul George Martin, alors producteur chez Parlophone, une division d’EMI, se montre intéressé. George Harrison racontera ainsi la première audition dans les studios d'Abbey Road, le 6 juin 1962[5]: "Les autres membres du groupe m'ont presque tué lorsque George Martin nous a enregistrés pour la première fois. En nous rejouant la bande, il nous a demandé : 'Y a-t-il quelque chose qui ne vous plaît pas?'. Je l'ai regardé et j'ai dit : 'Pour commencer, je n'aime pas votre cravate', et les autres : 'ohhh non!, On essaye de décrocher un contrat ici!'. Mais George avait lui aussi le sens de l'humour"[10].

George Martin va "signer" les Beatles, mais il n’aime pas beaucoup le style de Pete Best et suggère de le remplacer pour les premières véritables sessions d’enregistrement. Le groupe ne se fait pas prier et s'en sépare en août 1962 pour le remplacer par Ringo Starr (Richard Starkey), avec qui les affinités sont bien plus grandes. Une éviction brutale, qu'ils n'annonceront même pas eux-mêmes à Pete Best (c'est Brian Epstein qui s'en chargera). La formation restera dans cette composition, avec George Martin aux manettes, jusqu'à sa séparation.

Ils enregistrent en septembre de la même année leur premier 45-tours : Love Me Do. Il est à noter que pour la version de Love Me Do qui est présente sur l’album Please Please Me, le batteur est Andy White, un musicien de studio, tandis que sur le single publié le 5 octobre 1962, c'est Ringo Starr qui tient la batterie.

À l'instigation de Brian Epstein qui met à profit sa connaissance de disquaire, les Beatles alterneront des sorties de disques isolées ("45 tours" ou "singles", deux titres) qui ne seront pas sur les albums et d’albums dont seront extraits des singles lancés plus tard, accréditant ainsi l’idée qu’acheter un album des Beatles est une valeur sûre où l’on trouve déjà les succès que les autres ne découvriront que demain.

Pete Best, amer, sortira son propre album, Best, of the Beatles (notez la virgule !), mais celui-ci restera anecdotique. Les bizarreries des Beatles les plus recherchées de l’époque sont leurs premiers enregistrements avec Tony Sheridan, leurs chansons qu'ils interprètent en allemand, où ils se contentent de réenregistrer leur voix sur les bandes instrumentales existantes et même… des chansons sorties en 78 tours en Inde !
Revenir en haut Aller en bas
belcoup
Modérateur
Modérateur
belcoup


Messages : 16
Date d'inscription : 18/08/2007

The beatles Empty
MessageSujet: Re: The beatles   The beatles EmptyMer 22 Aoû - 20:04

Les beatles (suite)

1963 - 1966 : La « beatlemania »

Le 5 octobre 1962 sort Love Me Do qui n’atteint que le 17e rang au palmarès britannique. Ce n’est pas encore la « beatlemania ».
Leur deuxième 45 tours, Please Please Me, dont les paroles sont ambiguës pour l’époque (« You don’t need me to show the way, girl » que l'on peu traduire par « fille, tu n'as pas besoin de me guider »!) est propulsé au premier rang. Les Beatles obtiennent ainsi l’opportunité d’enregistrer un album complet, ce qu’ils feront en 585 minutes. Intitulé Please Please Me (sorti le 22 mars 1963), cet album atteint également la tête du hit-parade où il se maintient durant sept mois.
Partie de Liverpool (où ils continuent jusqu'en août 1963 à enflammer le Cavern Club), la popularité des Beatles se répand dans tout le Royaume-Uni qu'ils sillonnent inlassablement, y effectuant quatre tournées cette année-là. Les succès se suivent : From me to you en avril, puis She loves you en août sont classés numéro 1 au hit-parade. She loves you rend les Beatles célèbres dans toute l’Europe. Leur passage, le 13 octobre 1963 dans la très populaire émission télévisée Sunday Night at the Palladium marque le début du phénomène que la presse britannique baptisera Beatlemania [5]. Disquaires pris d'assaut, ferveur généralisée, jeunes filles en transes... Le groupe va aligner douze n°1 successifs dans les charts britanniques [11], jusqu'à la publication en février 1967 du single "double face A" Strawberry Fields Forever/Penny Lane, seulement n°2 (mais premier aux États-Unis).
le 4 novembre 1963 [5], les quatre musiciens de Liverpool se produisent devant la famille royale au Théâtre Prince of Wales de Londres pour le Royal Command Performance, où un John Lennnon irrévérencieux, avant de se lancer dans l'interprétation de Twist and Shout dit au public : "On the next number, would those in the cheaper seats clap your hands ? All the rest of you, if you'll just rattle your jewelry!/Est-ce que les gens installés dans les places les moins chères peuvent taper dans leurs mains ? Et tous les autres, agitez vos bijoux !".
En tête des hit-parades, Please Please Me n’est remplacé à la première place que par le deuxième album du groupe, With The Beatles (publié le 22 novembre 1963). Ces deux disques seront exportés respectivement sous les noms de Meet The Beatles et The Beatles' Second Album, spécifiquement pour les États-Unis, en ayant préalablement subi divers traitements tels que le raccourcissement de la tracklist, la modification de l'ordre des pistes, ou bien celle du son (écho, stéréo, ...), etc.
Ils entreprennent des tournées mondiales, mais les maisons de disques américaines affichent leur mépris pour ce qu'ils pensent être un phénomène passager. Leur cinquième 45-tours I Want To Hold Your Hand, est leur premier nº 1 sur le marché américain (1er février-14 mars 1964) et sera détrôné par She Loves You (21-28 mars), suivi de Can't buy me Love (4 avril-2 mai) ! Le classement du Billboard du 31 mars 1964 aux USA fait apparaître 5 titres des Beatles aux 5 premières places : la « beatlemania » qui avait débuté au Royaume-Uni se propage de l’autre côté de l’Atlantique... et dans le monde entier.

Analyse du phénomène

La «beatlemania» fut un phénomène d’ampleur et à plusieurs facettes. La jeunesse prend goût à se coiffer et s’habiller à la Beatles, comme en témoignent les photos de l'époque, prises dans les rues. Par exemple, des disquaires se spécialisent sur la discographie des Beatles, et pour mieux gérer ses stocks la société EMI/Parlophone propose la présouscription des albums à suivre, même s'ils sont encore à l'état de projet. L’atmosphère hystérique des concerts rend parfois ceux-ci presque inaudibles; le premier ministre britannique remarque néanmoins que ces artistes constituent pour le pays une excellente « exportation », notamment en termes d’image : celle de jeunes gens souriants, polis, bien habillés, et pleins d’un humour très britannique lors des interviews. Ils seront décorés par la reine du Royaume-Uni, le 12 juin 1965, de la médaille de Member of the British Empire (MBE). C’est en fait la plus basse des décorations. Qu’importe ! Certains MBE, froissés, renverront par dépit leur propre croix à Sa Très Gracieuse Majesté. Les vrais honneurs arriveront beaucoup plus tard, quand Sir James Paul McCartney, ainsi que Sir Michael Jagger, des Stones seront anoblis.
Dans les années 1960 l'industrie musicale est en pleine expansion. Désormais il est possible de donner des concerts dans des salles de plus en plus grandes. À de la télévision les émissions sont de plus en plus regardées par un public familiale (les Beatles furent les premiers à passer dans une émission diffusée en « Mondovision », dans le monde entier en juin 1967 (avec la chanson All You Need Is Love)).
Depuis 1965, les Beatles ne chantaient pratiquement plus qu’en playback à la télévision et Paul s’en expliquait : « Nous faisons un très important travail de studio, corrigeant inlassablement la moindre imperfection avec une précision maniaque. Pas question d’offrir aux téléspectateurs, alors que ce son existe, un autre son déformé par les mauvais studios des plateaux de TV ». Toujours en 1965, les Beatles prennent la résolution de ne plus donner d’autographes : « Nous n’avons tout simplement pas assez de bras, et nous devons tout de même pouvoir utiliser nos guitares de temps en temps ! ».
Les Beatles ont l'intelligence de mêler à des standards du rock comme Kansas City des chansons susceptibles de plaire à la génération précédente (Till There Was You, You Really Gotta Hold on Me ; Besame Mucho restera dans les cartons). Notons que ces chansons, - y compris Besame Mucho font partie du répertoire des Beatles depuis Hambourg.[12]
Pour ne pas se faire cataloguer comme « Mods » et perdre le public des « Rockers », Brian Epstein a eu une idée : les Beatles, retrouvant un moment le cuir de leurs débuts, vont sortir un disque de quatre titres de rock pur et dur (Matchbox, I Call Your Name, Long Tall Sally, et Slow Down) qui sera le « disque des initiés » et montrera « ce que les Beatles savent vraiment faire quand ils le veulent ». Satisfaits par cet os à ronger, les rockers ne dénigreront plus les Beatles eux-mêmes, mais les fans qui achètent leurs autres disques et ne sachant pas ce qu’est la vraie musique des Beatles, qui ont montré qu’ils savaient faire bien mieux que de la pop. La présence d’un « standard de rock » deviendra pour se concilier ce public (mais aussi pour se faire plaisir) un incontournable des albums[13].
Dans le film A Hard Day’s Night, tourné en noir et blanc pour ne pas coûter trop cher, mais aussi pour masquer le fait qu’ils n’ont pas la même couleur de cheveux, et confié à Richard Lester, les Beatles orchestrent habilement leur propre légende, avec un humour très britannique. Cet humour devient délirant avec Help !, à l’été 1965 (couleurs), où les Beatles se moquent d’eux-mêmes. On va jusqu’à les comparer aux Marx Brothers, ce que John estime excessif. George Harrison, lui, noue une solide amitié avec Eric Idle et le groupe des Monty Python.
L’humour britannique reste une composante incontournable des Beatles. Quelques exemples tirés d’interviews :

« - Que craignez-vous le plus ? La bombe atomique ou les pellicules ? (ricanements)
- La bombe atomique, puisque nous avons déjà des pellicules (hurlement de rire de l’auditoire) »

« Pouvez-vous nous chanter quelque chose ?
- L’argent d’abord ! »

« Répétez-vous beaucoup ?
- Pour quoi faire ? Nous jouons déjà en concert tous les soirs, vous savez. »

« Vous jouiez autrefois des standards. Pourquoi ne le faites-vous plus ?
- Parce que maintenant, nous en créons. »

« Ringo, êtes-vous des mods ou des rockers ?
- Personnellement, je suis un moqueur (sera repris dans le film A Hard Day’s Night) »

« Comment avez-vous trouvé l'Amérique ?
- En tournant à gauche au Groenland ! »

L’album Rubber Soul sera plus tard ainsi nommé pour pasticher l’expression plastic soul (âme influençable). Rubber SOLE, qui se prononce presque à l’identique, signifie semelle de caoutchouc !
John Lennon avait soigné son personnage avant-gardiste en écrivant en 1964 et 1965 deux livres de courtes nouvelles dans un style imagé et surréaliste, In His Own Write, puis A Spaniard in the Works. La critique de l’époque ne leur fait pas bon accueil, mais Christiane Rochefort traduira le premier sous le titre En flagrant délire.
Entre-temps, le Beatles fan club travaille à chouchouter un réseau de fans à qui on concède des bonus (photos inédites, disques hors commerce offerts à Noël) fans qui contribuent à entretenir la popularité des Beatles dans l’opinion. Interviennent Brian Epstein pour la partie organisation et George Martin pour la partie musicale. Dès le début des années 1960, George Martin fait à tout hasard enregistrer un album de musique symphonique inspirée des Beatles. Un autre, plus élaboré, suivra bien plus tard pour le remplacer. Vers l’an 2000, un CD nommé Beatles Go Baroque et issu des pays de l’Est fera de même.

La conquête de l'Amérique

Les Beatles donnent une série de concerts à l’Olympia à Paris, du 16 janvier au 4 février 1964 et sont logés à l’hôtel George V où ils apprennent qu’ils viennent de décrocher leur premier nº 1 aux États-Unis : c’est I Want To Hold Your Hand. Une scène de grande joie collective s’ensuit. Trois jours après leur dernière prestation dans la salle parisienne, une foule immense est à leurs côtés à l’aéroport londonien d’Heathrow, au moment où ils s’embarquent pour le Nouveau Monde. De l’autre côté de l’Atlantique, c’est encore la foule (plus de 3 000 fans surexcités) qui les attend lorsqu’ils se posent sur le tarmac du John Fitzgerald Kennedy Airport de New York, le 7 février 1964. Un évènement majeur va secouer l’Amérique moins de 48h plus tard : plus de 70 millions de personnes assistent en direct à leur première prestation télévisée, lors du Ed Sullivan Show diffusé sur CBS le 9 février. Cette audience, record absolu pour l’époque, reste encore de nos jours parmi les plus élevées de l’histoire.
Après un premier concert dans des conditions difficiles au Coliseum de Washington (la scène est au milieu de la salle, comme un ring, la batterie doit pivoter et les musiciens se retourner pour faire face à une partie ou à l’autre du public, le matériel fonctionne mal…) et un nouveau passage dans le Ed Sullivan show en direct de Miami le 16 février, les Fab Four (les quatre fabuleux) rentrent au pays. L’Amérique est emportée par la beatlemania, rendez-vous est pris pour une première tournée de 25 dates à travers le pays, à guichets fermés, du 19 août au 20 septembre 1964. C’est pendant cette tournée estivale des États-Unis que les Beatles rencontrent Bob Dylan, et que ce dernier leur fait essayer la marijuana pour la première fois. Une «découverte» qui aura une importance incontestable dans l’évolution de leur musique. La légende veut que Dylan ait pris le "I can't hide" (je ne peux le cacher) de I Want To Hold Your Hand pour "I get high" (je plane) et qu'il ne se soit ainsi pas gêné pour proposer un "reefer" aux Beatles [14].
L’histoire d’amour entre les Beatles et l’Amérique, où ils enchaînent les nº 1 en 1964 et 1965, trouve un point d'orgue le 15 août 1965 en ouverture de leur 2e tournée outre-Atlantique. Ce jour-là, ils sont le premier groupe de rock à se produire dans un stade, le Shea Stadium de New York, devant 56.000 fans déchaînés et dans des conditions… pas prévues pour ce genre de spectacle dans telle une arène, sous les hurlements de la foule. Les Beatles se produisent seulement munis de leurs amplis Vox, et sont repris par la sono du stade, c'est-à-dire les haut-parleurs utilisés par les «speakers» des matches de base-ball. Bref, on peut quasiment dire que ni eux ni le public n’entendront clairement une note de cette prestation historique. Les documents filmés ce jour-là démontrent cependant que les Beatles arrivent à jouer, et que c’est John Lennon qui les empêche de se retrouver paralysés par l’évènement en multipliant les pitreries, comme parler charabia en agitant ses bras pour annoncer un titre en se rendant compte que personne ne peut l'entendre, ou maltraiter un clavier avec ses coudes au moment de l’interprétation de I’m down .
Les voilà abonnés aux premières places des charts américains jusqu’à la fin de leur carrière.
Revenir en haut Aller en bas
Dynamic Bastard
Modérateur
Modérateur
Dynamic Bastard


Messages : 104
Date d'inscription : 16/08/2007

The beatles Empty
MessageSujet: Re: The beatles   The beatles EmptyMer 22 Aoû - 20:05

Je peux vous dire une chose nous sommes pas prét de revoir un tel phénoméne qui dépasse l'univers musical les beatles sont tout simplement des dieux .

Exelent l'article encore une fois =)
Revenir en haut Aller en bas
https://all-music.keuf.net
belcoup
Modérateur
Modérateur
belcoup


Messages : 16
Date d'inscription : 18/08/2007

The beatles Empty
MessageSujet: Re: The beatles   The beatles EmptyMer 22 Aoû - 20:10

Les beatles (suite)

Cinéma et oeufs brouillés
Quoi de mieux que le film A Hard Day’s Night (Quatre garçons dans le vent en version française) pour aborder et comprendre ce qu’était la beatlemania en 1964 ? La bande-son de ce faux documentaire plein d’humour réalisé en noir et blanc par Richard Lester, qui connaîtra un succès international, est aussi le 3e disque des Beatles (publié en Angleterre le 10 juillet 1964). Le titre a été accidentellement crée par Ringo Starr (sortant à une heure avancée des studios, il a dit "It's been a hard day"/cela a été une dure journée, puis s'apercevant que c'était la nuit, a ajouté "..s night"/..de nuit.). Il représente un tour de force de John Lennon, auteur de 10 des 13 chansons, est le tout premier disque du groupe à comporter uniquement des titres signés Lennon/McCartney, contient la première ballade portant réellement la patte de Paul McCartney (And I Love Her), de nouveau plusieurs N°1 et encore une fois, deux éditions différentes pour l’Angleterre et les États-Unis.

Pressés de toutes parts, littéralement poussés vers les studios au milieu d'incessantes tournées, les Beatles sortent dans la foulée (4 décembre 1964) Beatles for Sale (titre évocateur : Les Beatles à vendre). Un album assez anecdotique dans leur carrière, comprenant six reprises de rock'n'roll et qui témoigne d'une certaine lassitude. Passagère. On ne leur a en quelque sorte pas laissé le temps de faire mieux.

La beatlemania bat toujours son plein en 1965, lorsque sortent le film et le disque Help! (6 août). Seule la moitié des titres de l’album fait partie de la bande-son du film dont Ringo Starr est la vedette et trois chansons vont marquer l’histoire du groupe, autant de N°1 dans les charts. Help! d’abord, où John Lennon, il l’avouera plus tard, se met à nu en appelant au secours. Le succès, la célébrité, ne lui apportent aucune réponse, il est, dira-t-il, depréssif et boulimique, dans sa période «Elvis gros»[16]. Ticket To Ride ensuite, considéré comme le titre précurseur du hard rock avec ses effets de guitare, ses roulements de toms, sa basse insistante.

Yesterday enfin, la chanson mythique de Paul McCartney qu’il jouera à tout son entourage, une fois composée sous le titre de travail «Scrambled Eggs» (œufs brouillés) se demandant sincèrement et interrogeant à la ronde pour savoir si il a bien inventé cette mélodie ou si elle ne vient pas de quelque part, tant elle paraît évidente ![17]. Elle deviendra la chanson la plus diffusée et la plus reprise du XXe siècle (près de 3.000 « covers »). Yesterday et son fameux arrangement pour quatuor à cordes, suggéré et concocté par George Martin en compagnie de l’auteur de la chanson qui pour la première fois, l'enregistre seul, sans les autres membres du groupe

Vers Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band
Un soir d'avril 1965, un ami dentiste de George Harrison et John Lennon charge leur café, ainsi que ceux de leurs épouse Cynthia Lennon et compagne Pattie Boyd avec une substance pas encore illicite : le LSD [18]. Ils découvrent donc cette drogue sans l'avoir voulu, mais John va en devenir un gros consommateur pour au moins les deux années suivantes, tous vont l'essayer (Paul, très réticent, sera le dernier, en 1966, mais le premier à en parler à la presse[19]), et d'une façon générale, la musique et les paroles des Beatles vont encore évoluer sous l'influence de cette substance hallucinogène.
À l’automne 1965, ils enregistrent un album charnière dans leur carrière : Rubber Soul. Les textes sont plus philosophiques, plus fouillés (la poésie de Lennon, l’influence de Bob Dylan déjà présente dans You’ve Gotta Hide Your Love Away de l’album Help!), aux thèmes plus sérieux. La musique est devenue élaborée, les techniques d'enregistrement en studio sont en progression, le temps qui y est passé également. Leur immense succès est la garantie pour eux d'une liberté de plus en plus grande dans la création et la possibilité de bousculer les codes en vigueur (par exemple les horaires, ou le simple fait de pouvoir se déplacer de la salle d'enregistrement à la cabine, devant la table de mixage) dans les austères studios EMI.

Rubber Soul se caractérise par une rupture, qui est celle de la «trame 4 périodes» typique des premières chansons des Beatles : un couplet, un autre couplet, un moment d’instrumental, une reprise du second couplet. Les Beatles, qui ne veulent pas devenir victimes d’un «procédé», rendent ici l’alternance de leurs parties chantées et vocales moins prévisible. Rupture encore : la 4e plage de Rubber Soul, Nowhere Man n'est rien d'autre que le premier titre des Beatles qui n'est pas une chanson d'amour. Rupture toujours : il n'y a pas une seule reprise d'un quelconque standard du rock'n'roll ou autre sur ce 6e disque des Beatles. Et il n'y en aura plus jamais...

La chanson Girl plaît alors à une majorité - toutes générations confondues - et consacre les Beatles comme musiciens tout court et non musiciens pour les jeunes. Innovation dans la musique rock, John Lennon est accompagné par un sitar joué par George Harrison (qui s'intéresse de plus en plus à la musique indienne) dans son titre Norwegian Wood.

In My Life est une chanson de John que l'on peut comparer à There’s a Place, car les deux titres s'apparentent à un bilan du chemin parcouru : au départ un groupe à l’harmonie vocale de qualité (sa maîtrise de la polyphonie n’a pas été étrangère à son succès et a presque relégué aux oubliettes les précédents champions américains du genre, les Four seasons), œuvrant dans la plus grande économie de moyens ; en 1965, la musique prend une bien plus grande importance que les voix, dont les fans les plus attentifs remarquent d’ailleurs qu’elles « commencent à s’altérer ». La raison ? Beaucoup de concerts cette année-là, bien sûr, mais aussi des transformations électroniques. Et en particulier un procédé inventé à la demande des Beatles : alors que c’est la complémentarité de leurs voix qui avait fait leur succès, John comme Paul préfèrent maintenant le double tracking, où chacun chante en double avec lui-même à l'unisson. Le procédé est toutefois «lent» et «fastidieux», car tout doit être fait en double. Cela dit, les harmonies vocales restent bien présentes (Drive My car, Nowhere Man, If I Needed Someone, The Word, Wait) et ils continuent à s'amuser comme des garnements en chœur, comme sur le pont de la chanson Girl de John Lennon, que McCartney et Harrison ponctuent par des "Tit tit tit tit" ("nichon" en anglais).

La technique d'écriture en tandem de John Lennon et Paul McCartney est à son apogée. Au quotidien ou quasiment, l'un amène une chanson dont la trame est plus ou moins avancée, l'autre y ajoute des paroles ou une idée musicale supplémentaire. La compétition et l'émulation battent également leur plein : le jour de la publication de Rubber Soul (3 décembre 1965), sort également le 45 tours Day Tripper/We Can Work It Out. Le premier titre est de John, le second de Paul, et les deux compères se bagarrent pour figurer sur la face A du single (tube assuré). Il est alors décidé que ce seront deux faces A. Lesquelles montent de concert à la première place des charts, et pour cinq semaines consécutives.

À l’époque, hors de leur "compétition interne", la plus sérieuse émulation pour Beatles vient d’outre-Atlantique. En effet si les Rolling Stones commencent tout juste à émerger en adoptant volontairement une attitude de mauvais garçons, ce sont les Beach Boys qui opposent les qualités les plus grandes en termes d’harmonies vocales, de recherches mélodiques et de techniques d’enregistrement. L’album Pet Sounds, conçu par Brian Wilson comme une réponse aux innovations de Rubber Soul sera d’ailleurs une source d’inspiration pour Sergent Pepper.

Le marketing, lui, n’a pas perdu ses droits. On avait laissé filtrer une information indiquant que dans cet album le batteur Ringo quittait sa batterie pour jouer de l’orgue. Lors de la sortie de l’album, tout le monde cherche la plage concernée (c’est I’m Looking Through You) dans l’espoir d’y découvrir un morceau de virtuosité du style de la Toccata en ré mineur de Bach (BWV 565). Éclat de rire. Ringo répète en fait d’un bout à l’autre de la chanson le même accord : le côté farceur des Beatles a encore frappé.

À l’été 1966, leur album suivant "Revolver" (sorti le 5 août 1966 en Angleterre) est de la même veine. And Your Bird Can Sing reprend et développe des effets de guitare qui n’apparaissaient que discrètement à la fin de Ticket To Ride. John Lennon est au meilleur de sa forme, inspiré, et innove beaucoup avec Dr Robert, Tomorrow Never Knows, She Said, She Said et I’m Only Sleeping où le solo de guitare est passé à l'envers. Paul McCartney s'affirme en mélodiste exceptionnel avec Eleanor Rigby, For No One, Here There and Everywhere et a aussi l'idée de la chanson Yellow Submarine pour Ringo Starr. Le sitar indien, qu’on avait déjà timidement entendu dans Norvegian Wood, a séduit George Harrison ; son admiration pour l’Inde, dont il ne se départira plus, devient flagrante avec Love You To. Une autre chanson de George Harrison ouvre le disque: "Taxman". La galerie de thèmes et de personnages s'élargit : un percepteur, une bigote solitaire, le sommeil et la paresse, le capitaine d'un sous-marin jaune, un docteur douteux, le Livre des morts tibétain... La pochette du disque est dessinée par leur ami Klaus Voormann.

Tomorrow Never Knows, dernier titre de "Revolver", est un cas particulier : joué sur un seul accord, incluant des boucles sonores préparées par Paul, des bandes mises à l'envers, accélérées, mixées en direct avec plusieurs magnétophones en série actionnés par autant d'ingénieurs du son (8 ou 9) envoyant les boucles à la demande vers la table de mixage, il ouvre l'ère du Rock psychédélique et peut aussi être considéré comme le titre précurseur de la Techno. Les prouesses de George Martin et des ingénieurs du son des studios EMI (à commencer par Geoff Emerick) vont jusqu'à répondre aux demandes de John Lennon, désirant que sa voix évoque celle du Dalaï-Lama chantant du haut d'une montagne. Effet qu'ils élaborent en faisant passer la voix de John dans le haut-parleur tournant d'un Orgue Hammond qu'on appelle un Leslie Speaker. Le Leslie tourne sur lui-même pour donner au son de l'orgue un effet tournoyant, et il donnera à la voix de John l'air de surgir de l'au-delà [20]. "De tous les morceaux des Beatles, c'est celui qui ne pourrait pas être reproduit : il serait impossible de remixer aujourd'hui la bande exactement comme on l'a fait à l'époque; le 'happening' des bandes en boucle, quand elles apparaissent puis disparaissent très vite dans les fluctuations du niveau sonore sur la table de mixage, tout cela était improvisé" écrira George Martin dans son livre "Summer of love, The Making of Sgt Pepper's"

Polémique
Une interview de John Lennon intitulée "Comment vit un Beatle?" par la journaliste Maureen Cleave, une proche du groupe, parait dans le London Evening Standard du 4 mars 1966. Les Beatles sont alors au sommet de leur popularité mondiale, et il déclare : « Le christianisme disparaitra. Il s’évaporera, rétrécira. Je n’ai pas à discuter là-dessus. J’ai raison, il sera prouvé que j’ai raison. Nous sommes plus populaires que Jésus désormais. Je ne sais pas ce qui disparaitra en premier, le rock’n’roll ou la chrétienté (…)»[21] [22]

Ce qui passe complètement inaperçu au Royaume-Uni, et même ailleurs dans un premier temps, finit par devenir un véritable scandale quelques mois plus tard aux Etats-Unis, après que ces propos aient été repris et amplifiés sur une station de radio de l’Alabama où il est suggéré que les disques des Beatles soient brûlés en représailles de ces paroles jugées blasphématoires. Et l’on s’exécute, notamment dans toute la "Bible Belt" américaine.

Paul McCartney tente bien de tourner l’affaire en dérision, en déclarant «Il faut bien qu’ils les achètent avant de les brûler !» mais le mal est profond. Ainsi, à l’aube de leur ultime tournée, le 11 août 1966 à Chicago, John Lennon est obligé de se justifier devant les médias américains : « Cela aurait été pareil si j’avais dit que la télévision est plus populaire que Jésus (....) Je suis désolé de l’avoir ouverte. Je ne suis pas anti-Dieu, anti-Christ ou anti-religion. Je n’étais pas en train de taper dessus ou de la déprécier. J’exposais juste un fait, et c’est plus vrai pour l’Angleterre qu’ici (aux États-Unis). Je ne dis pas que nous sommes meilleurs, ou plus grands, je ne nous compare pas à Jésus Christ en tant que personne, ou à Dieu en tant qu’entité ou quoiqu’il soit. J’ai juste dit ce que j’ai dit et j’ai eu tort. Ou cela a été pris à tort. Et maintenant, il y a tout ça...».
Revenir en haut Aller en bas
belcoup
Modérateur
Modérateur
belcoup


Messages : 16
Date d'inscription : 18/08/2007

The beatles Empty
MessageSujet: Re: The beatles   The beatles EmptyMer 22 Aoû - 20:16

The beatles (suite)

Je saute beaucoup d'étape de la carriere des Beatles pour en arrivé a :

"Paul is dead"
Paul McCartney est par ailleurs, au même moment, l'objet d'une incroyable rumeur, qui voudrait qu'il se soit tué dans un accident de voiture en novembre 1966 et aurait été remplacé par un sosie. Pour les partisans de cette thèse, tout est bon pour l'accréditer en 1969.

quelques exemples :

Les mots mystérieux de John Lennon à la fin de Strawberry Fields. On l'entendrait dire "I Buried Paul" ("J'ai enterré Paul") alors qu'il prononce en fait "Cranberry Sauce" ("confiture d'airelles").
La phrase "He blew his mind out in a car" ("Il s'est éclaté la cervelle dans un accident de voiture") dans A Day in the Life. Lennon évoque en fait le jeune héritier des brasseries Guinness, Tara Browne, qui s'est tué à 21 ans au volant de sa Lotus Elan en décembre 1966.
À l'intérieur de la pochette de Sgt. Pepper's, McCartney porte un badge sur lequel on peut lire "OPD", ce qui donne bien sûr "Officially Pronouced Dead". En fait, ce n'est pas OPD qui est inscrit, mais OPP, soit... "Ontario Provincial Police"! On pourra aller aussi jusqu'à poser un miroir devant les mots "LONELY HEARTS" au centre de la grosse caisse devant laquelle pose le groupe. Cela donne "1 ONE I X HE ^ DIE", et bien sûr les folles interprétations qui vont avec. Enfin, Au verso de la pochette, ses trois camarades sont de face et lui, de dos.
Revolution... Number 9 comme les 9 lettres de McCartney, et l'on entendrait nettement dans ce long collage sonore, œuvre de John Lennon et Yoko Ono, le bruit d'un accident de voiture... Les partisans de la thèse évoquée ici trouvent également de très nombreuses "preuves" de leurs allégations en passant Revolution #9 à l'envers...
La pochette d'Abbey Road fourmille d'indices pour étayer le postulat délirant : Paul traverse le passage piéton pieds nus (comme les morts que l'on enterre en Inde), la Volkswagen blanche que l'on voit est immatriculée "LMW 28 IF" soit "Living-McCartney-Was 28 years old-If" ("McCartney vivant aurait eu 28 ans", ce qui ne peut pas vraiment concorder car McCartney avait 27 ans lorsqu'"Abbey Road est sorti), il tient sa cigarette de la main droite alors qu'il est gaucher, etc.
La liste des indices est donc longue, et non exhaustive dans ce chapitre. Le canular, comme le tintamarre médiatique, est énorme. Paul McCartney finit par prendre l'affaire en mains pour apporter un cinglant démenti. Malgré tout, Il existe encore presque 40 ans plus tard des gens qui tentent de faire perdurer ce mythe. On trouve par exemple des dossiers sur internet avec analyses photographiques à l'appui

Influences musicales
La principale influence musicale des Beatles semble être Elvis Presley, en particulier à leurs débuts. D'autres artistes de rock'n'roll, en particulier Buddy Holly, Chuck Berry, Eddie Cochran puis les premiers rockers britanniques, notamment Cliff Richard et les Shadows, ont également marqué le groupe débutant. Du point de vue des harmonies vocales, ce sont les Everly Brothers et les artistes de Motown qui ont inspiré les Fab four. La poésie de Bob Dylan, les recherches mélodiques des Beach Boys, la musique folk galloise ou encore la musique indienne sont autant d'influences qui ont contribué à l'élaboration du langage musical des Beatles. À leur tour, les Beatles deviendront une pierre de touche dans l'univers de la musique populaire occidentale.

Les Beatles se sont essayés à presque tous les styles possibles et ont ouvert des portes que d’autres ont franchies ensuite :

du Rock 'n' roll avec Back in the USSR (une parodie de California Girls des Beach Boys);
du hard rock avec Helter Skelter ;
de la musique psychédélique avec Lucy in the sky with Diamonds (qui, affirmera John, ne fait pas référence au LSD mais à un dessin de son fils Julian) ; c’est à cette chanson que pensait l’anthropologue Yves Coppens lorsqu’il baptisa le squelette préhistorique Lucy… mais surtout avec l'inédit What's The New Mary Jane, paru à titre « posthume » dans l'album Anthology, qui va encore plus loin dans la recherche sonore ;
de la pure pop britannique avec Penny Lane… mais qui utilise tout de même des trompettes de Bach ;
du classique encore avec Blackbird inspiré encore une fois de Bach ;
des orchestres et des arrangements musicaux sophistiqués avec A Day in the Life ;
des comptines avec Ob-la-di Ob-la-da, All Together Now ou Yellow Submarine ;
de la soul avec Don’t Let me Down ;
du boléro cubain avec And I Love Her ;
de la musique de bastringue à tendance jazz avec When I’m Sixty Four ;
du ragtime avec Martha My Dear;
du blues pur avec Yer Blues ;
du country avec Act Naturally et What goes on
du blues-rock avec Revolution ;
du jazz avec Honey Pie ;
des ballades folk traditionnelles (et vaguement country) avec Rocky Raccoon ;
des arrangements « classiques » avec Eleanor Rigby (sextuor à cordes), She's Leaving Home, Yesterday, ou encore le solo de piano de In My Life, accéléré au mixage lui donnant des allures de clavecin (et rappelant très clairement Bach à nouveau), tous ces arrangements où transparaît la culture classique de George Martin ;
des collages sonores (avec l’influence de Yoko Ono sur le groupe, bien que Paul se soit déjà essayé aux collages bien avant l'apparition de Yoko Ono dans la vie de Lennon) avec Revolution 9 ;
du quasi rap avec Come Together ;
de la musique expérimentale basée sur la musique indienne avec Tomorrow Never Knows (qui contient également selon les opinions la première rythmique techno de l'histoire de la musique .
Dick Row, le directeur artistique de Decca qui a refusé les Beatles, a rattrapé son erreur en faisant signer The Rolling Stones et The Who.

Instruments utilisés par les Beatles
Guitares Rickenbacker, Gretsch, Epiphone, Gibson, Fender, et C.F. Martin & Co
Basses Höfner, Fender et Rickenbacker
Amplificateurs Vox, Fender, et Selmer
Batteries Premier et Ludwig
Cymbales Zildjian
Pianos Steinway, et Blüthner
Orgues électriques Hammond, Vox et Lowrey
Pianos électriques Fender Rhodes, Wurlitzer et Hohner Pianet
Synthétiseur Moog
Clavier polyphonique Mellotron
Micros Neumann, AKG, et STC

Discographie
Albums officiels

Date de sortie Titre
22 mars 1963 Please Please Me
22 novembre 1963 With the Beatles
26 juin 1964 A Hard Day's Night
4 décembre 1964 Beatles for Sale
6 août 1965 Help!
3 décembre 1965 Rubber Soul
5 août 1966 Revolver
1er juin 1967 Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band
27 novembre 1967 Magical Mystery Tour
22 novembre 1968 The Beatles (white album)
13 janvier 1969 Yellow Submarine
26 septembre 1969 Abbey Road
8 mai 1970 Let It Be
19 avril 1973 The Beatles 1962-1966
19 avril 1973 The Beatles 1967-1970
7 mars 1988 Past Masters Volume 1
7 mars 1988 Past Masters Volume 2
25 novembre 1994 The Beatles Live at the BBC
17 novembre 1995 Anthology I
15 mars 1996 Anthology II
25 octobre 1996 Anthology III
13 septembre 1999 Yellow Submarine (réédition)
13 novembre 2000 1 («One»)
18 septembre 2003 Let It Be... Naked
20 novembre 2006 Love

Singles officiels

Date de sortie Titre
5 octobre 1962 Love Me Do / P.S. I Love You
11 janvier 1963 Please Please Me / Ask Me Why
11 avril 1963 From Me To You / Thank You girl
23 août 1963 She Loves You / I'll Get You
29 novembre 1963 I Want To Hold Your Hand / This Boy
20 mars 1964 Can't Buy Me Love / You Can't Do That
10 juillet 1964 A Hard Day's Night / Things We Said Today
27 novembre 1964 I Feel Fine / She's A Woman
9 avril 1965 Ticket To Ride / Yes It Is
23 juillet 1965 Help! / I'm Down
3 décembre 1965 We Can Work It Out / Day Tripper (double face A)
10 juin 1966 Paperback Writer / Rain
5 août 1966 Eleanor Rigby / Yellow Submarine (double face A)
17 février 1967 Strawberry Fields Forever / Penny Lane (double face A)
7 juillet 1967 All You Need Is Love / Baby You're A Rich Man
24 novembre 1967 Hello Goodbye / I Am The Walrus
15 mars 1968 Lady Madonna / The Inner Light
30 août 1968 Hey Jude / Revolution
11 avril 1969 Get Back / Don't Let Me Down
30 mai 1969 The Ballad of John and Yoko / Old Brown Shoe
31 octobre 1969 Something / Come Together (double face A)
6 mars 1970 Let it Be / You Know My Name (Look Up The Number)
mai 1970 The Long And Winding Road / For You Blue (États-Unis seulement)
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





The beatles Empty
MessageSujet: Re: The beatles   The beatles Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
The beatles
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
° All Music ° :: Rock / Metal :: //Artistes & Groupes\\-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser